La pierre de Salk

Je m'imagine tout de suite les interrogations sur vos visages qui signifient : Nan mé cékoi ce truk ?

Ceux qui ont lu et se souviennent de ma présentation savent que je suis en train d'écrire un livre lors de mon temps libre (non dédié à la publication, j'aurais trop honte lol), et je voudrais vous montrer quelques extraits, histoire que vous sachiez un peu de quoi cela parle, me faire quelques petites critiques, repérer les incohérences (l'auteur n'a jamais le meilleur regard critique sur son oeuvre), et éventuellement si vous aimez ou pas (mais pour être franc, je m'en fiche complètement, je continuerai d'écrire, chacun son style lol)

Un bref récapitulatif des personnages mentionnés dans ces extraits

Jiro Vartan : Chevalier au service du royaume de Firin, dernier descendant avec Galt de la lignée Vartan
Byuri Gamadéo : Oliaque (c'est-à-dire moitié chat, moitié humaine) aimant en particulier sang et massacres en tout genre, c'est également la meilleure amie de Jiro
Galt Zino Vartan : Chevalier au service d'Aélond, ennemi juré de Firin, dernier descendant de la lignée Vartan avec Jiro
Lytia Xiphas de Firin : Princesse de Firin, elle aurait appelé Galt afin d'assassiner ses propres parents et d'accéder au trône...
Barden Vartan : Ancêtre de la lignée Vartan, il découvrit en premier la pierre de Salk et fonda la légende sur cette pierre

Voici donc les extraits


Extrait 1 : La légende

Il y a 5 000 ans, une guerre faisait déjà rage entre Firin et le royaume voisin d'Aélond. Les Firinois pensaient avoir l'armée la plus puissante de la planète, avec ses légions d'épéistes, de lanciers, de cavaliers, et sa technologie bien plus développée que celle des autres royaumes. Mais de son côté, Protab, l'empereur d'Aélond, ne l'entendait pas de cette oreille, et comptait bien montrer à Firin qu'ils ne détenaient pas la puissance qu'ils croyaient avoir. Ceux-ci possédaient un avantage non négligeable par rapport à leurs ennemis : la magie. Les Firinois, mis à part peut-être une dizaine de personnes, ne croyaient nullement en la magie, des tours de passe-passe destinés à amuser les enfants.
Mais ils durent se rendre à l'évidence, la magie n'était pas qu'un simple mode de divertissement. Les mages de la cité mystique étaient capables de décimer des légions entières de soldats rien qu'en récitant quelques incantations. Il s'agissait parfois d'ouvrir des failles sous les pieds des soldats qui accouraient bêtement vers eux pour les enfouir au plus profond des entrailles de la terre, d'où ils ne ressortiraient jamais.
Conscients de la menace magique, le roi de Firin décida alors de réunir toutes les forces qu'il avait sous les mains pour tenter une attaque désespérée. Son ministre lui soumit alors son plan, en lisant les écrits Aélondiens, il apprit qu'il y avait une possibilité de désarmer l'adversaire : celui d'enfermer les pouvoirs magiques des mages ennemis dans une pierre mystique : la pierre de Salk. Malheureusement, personne ne savait vraiment comment il fallait s'y prendre pour enfermer toute cette puissance dans une pierre jaunâtre qui tenait dans la paume de la main, mais aussi, personne n'avait la moindre idée d'où pouvait se trouver cette pierre si importante.
Pourtant, la bataille eut lieu, autant mourir dans l'honneur, et se battre jusqu'au dernier souffle, térassé par la puissance adverse plutôt que de fuir lâchement. La confrontation aurait lieu sur les plaines d'Iliamis, situées entre les deux royaumes ennemis, à l'époque, une vaste étendue d'herbe, avec à quelques endroits quelques petits regroupements d'habitations, trop peu nombreuses et ordonnées pour être que l'on puisse appeler cela un village, qui allait devenir le théâtre de l'affrontement final.
Les mages d'Aélond n'étaient toujours pas arrivés au début de la bataille, et l'armée de Firin progressait sur le champ de bataille. Les cavaliers chargeaient l'infanterie adverse impuissante face aux montures et aux soldats surentraînés de l'armée du Rubis, les piquiers ne faisaient qu'une bouchée des guerriers montés qui essayaient de percer les lignes Firinoises, en perçant leur armure d'argent de leurs lances, alors que les chevaux seuls continuaient leur course, sans s'être aperçu qu'il n'y avait plus personne sur leur dos, ou peut-être était-ce pour fuir le champ de bataille, à la manière d'un déserteur.
Arrivèrent alors ceux que redoutaient les soldats Firinois... La plaine s'embrasa sous les flammes des sorciers, emportant dans les flammes aussi bienles alliés et les adversaires, mais aussi les maisons des habitants de la plaine, dont certains des occupants étaient tout de même restés, malgré la nouvelle de l'affrontement des deux plus puissants royaume de ce monde. Après le brasier vint la foudre qui tomba du ciel pour frapper les quelques survivants de l'incendie magique, leur faisant pousser des cris de douleur atroces, provoquant par cette occasion les rires machiavéliques de ceux qui avaient commandé ces éclairs. Cependant, tous n'étaient pas encore à terre ; quelques courageux n'entendaient pas succomber si facilement aux brûlures qui avaient transformé leur visage. L'un d'eux s'appelait Barden Vartan, il était l'ancêtre de Jiro...
Barden ne s'arrêta pas lorsque les mages d'Aélond firent trembler la terre sous ses pieds, il continua d'avancer lorsque des vents violents lui firent face, ravivant les brûlures qu'il avait reçu... Et il ne s'arrêtait pas... Son honneur l'empêchait d'abandonner, et il se rappelait de la promesse qu'il avait fait à sa famille, celle de revenir en vie de la bataille rude qui s'annonçait, de la promesse qu'il avait fait à sa fille de mettre fin à la guerre qui les opposait à ces sorciers... Il se souvenait du petit porte-bonheur qu'elle lui avait donné, ce si beau collier qu'elle avait fabriqué de ses mains si jeunes mais si habiles, avec comme pendentif, une pierre jaunâtre, pas plus grande qu'une noix qu'elle disait avoir trouvé lors d'une balade en forêt. Barden sentait la pierre qui cognait contre sa poitrine, sous sa lourde armure de chevalier, il décida alors de l'enlever, et le serra dans sa main droite, songeant très fort à sa famille qu'il n'allait peut être pas revoir, à la première promesse qu'il n'honorerait pas, à sa première défaite. Le petit bout de caillou jaune se mit alors à briller intensément, si fort que Barden en fut aveuglé pendant quelques secondes. Que se passait-il ? Il eut l'impression que la pierre devenait de plus en plus chaude, brûlante, plus ardente encore que les flammes qui l'avaient dévisagées. Puis, la chaleur s'estompa, la lumière jaune que la pierre dégageait vira alors à un bleu très clair, et tout se refroidit brusquement, la plaine gela, les corps empilés des soldats furent recouverts par la glace.
Les vents s'amplifièrent alors, faisant tournoyer les cadavres au dessus de Barden, celui-ci ne semblait guère dérangé par les rafales qui s'abattaient mystérieusement sur les plaines d'Iliamis. La lumière qui émanait de la pierre avait viré au vert, mais le guerrier n'était plus aveuglé, il pouvait très clairement distinguer ce qui se passait en ce moment autour de lui. Il était effrayé. Le sol trembla alors de nouveau, des failles se dessinèrent de part et d'autre du Firinois qui regardait alors la pierre dégageant une lumière de couleur marron. Les vents s'étaients alors arrêtés, et les corps en lévitation tombèrent dans les fosses nouvellement creusées, tandis qu'au milieu de cette pluie inhabituelle, Barden avait de plus en plus de mal à garder la roche dans sa main.
Le ciel s'assombrit, la pluie tomba alors sur la plaine, la bataille était terminée... Barden gardait toujours les yeux fixés sur la pierre mystérieuse qu'il tenait entre ses mains, cette si petite chose qui avait à elle seule anéanti les deux armées les plus puissantes que le monde ait connu. Cette dernière semblait pourtant différente, comme s'il y avait une force emprisonnée à l'intérieur, une puissance infinie se tenait là, au creux de sa main, mais il n'avait aucune idée de quoi en faire. Il pourrait s'en servir, une telle puissance ne méritait pas d'être inutilisée. Ou peut-être vaudrait-il mieux la cacher, la mettre à l'abri pour que personne ne puisse s'en servir. Devait-il en parler ? Devait-il garder le secret ? Chaque réponse qu'il trouvait aux questions qu'il se posait lui apportait de nouvelles questions.
Les gouttes de pluie ruisselaient sur son visage brûlé par la magie aélondienne. Barden leva la tête au ciel pour y chercher une réponse... La nuit était tombée, les seules lumières perceptibles étaient celles des étoiles qui brillaient au-dessus de sa tête et de la pierre qu'il avait encore entre ses mains, la responsable de tous ses maux, mais aussi la pierre qui l'a sauvé. A cette pensée, il prit la décision de garder la pierre. Il ne l'utiliserait pas, il la mettrait simplement en lieu sûr, et raconterait le récit de ses aventures à ses enfants, qui peut-être à leur tour, feront part de ce récit à leurs amis, à leur descendance. Malheureusement, seule la famille de Barden ne prêta attention à son récit, des autres, il ne reçut que moqueries et insultes. Il ne pouvait leur montrer la pierre, celle-ci était dans un endroit secret, connu de lui seul.
L'histoire devint une légende, et la légende sombra dans l'oubli
Seuls les descendants de la noble lignée Vartan, ainsi que les héritiers au trône de Firin, avaient connaissance de l'existence de la pierre, comme Jiro et Galt qui, ironie du sort, avaient juré allégence, l'un au royaume de Firin, l'autre au royaume d'Aélond, de nouveau en guerre depuis plus d'un siècle.


Extrait 2 : Massacre dans la nuit étoilée (miam)

Byuri bondissait de toit en toit, à la recherche de Lytia. Elle voulait à tout prix comprendre les raisons de son attitude envers elle et Jiro, mais la ville était grande, et il lui faudrait beaucoup de chance pour la retrouver avant qu'elle n'atteigne sa destination. La demi-humaine voulait tout de même garder espoir, elle ne supportait pas l'échec, et donc continuerait à chercher, jusqu'au matin peut être. Elle entendit alors un bruit dans une ruelle près d'elle, s'approcha puis se pencha pour voir ce qu'il se passait. Visiblement, il ne s'agissait pas de la personne qu'elle cherchait, pas de jeune fille brune avec une robe bleue ciel pleine de boue à l'horizon, juste trois hommes, debout à côté d'une torche qui servait à éclairer la ville, chacun pourvus d'arbalètes et recouvert d'un étrange habit violet, des sortes de robes semblables à celles que portaient les sages de Firin. Cette situation éveilla la curiosité de Byuri, et elle voulut savoir ce que ces trois énergumènes faisaient dehors et ainsi vêtus au beau milieu de la nuit... et armés en plus ! Un quatrième homme, vêtu de la même façon que les trois autres arriva alors
- Il est rentré, nous allons pouvoir nous occuper de lui, fit-il
- Bien, et pour son amie ? demanda un des trois déjà présent
- Les ordres sont clairs, rétorque celui qui paraissait le plus grand de tous. On élimine le guerrier, inutile de s'occuper du chaton, il n'en vaut pas la peine.
- J'ai déjà prévenu deux autres personnes de l'arrivée du chevalier, ils doivent être déjà arrivés sur les lieux
Ces hommes étaient-ils en train de parler de Jiro ? Une embuscade se préparait donc contre lui, le pilier de l'armée Firinoise. Byuri n'en croyait pas ses oreilles. Et ces imbéciles avaient osé l'appeler "chaton". Leur sang dévalerait bientôt la ruelle où ils se trouvaient ! Elle se faufila alors silencieusement derrière le plus grand des hommes et murmura à son oreille
- Le chaton vient te souhaiter bonne nuit
Sa mâchoire se referma alors sur son oreille droite, et d'un geste brusque, elle lui arracha, faisant ruisseler le sang et le poussant à hurler de toutes ses forces au beau milieu de la nuit. Ses compagnons n'eurent pas le temps de comprendre ce qui venait de se passer, que l'un d'eux se retrouva avec le flanc tranché par les griffes acérées de la jeune Oliaque. Illuminés par la lumière de la torche et de la lune qui brillait au-dessus de leur tête, les deux autres encore valides cherchaient le responsable de ces actes, tandis que les cris des blessés résonnaient dans l'obscurité nocturne. Leur adversaire était rapide, les deux hommes étaient effrayés. Sentant quelque chose bouger à ses pieds, l'un des deux, qui était le dernier arrivé des quatre se tourna brusquement vers sa gauche et décocha une flèche qui vint se loger dans le bassin de son partenaire. Le dernier rescapé pivota, scrutant les alentours... Mais il ne trouva rien d'autre que les trois corps de ses compagnons, allongés dans la mare de sang qu'avait fait couler cette créature inconnue. Etaient-ils morts ? Cela lui était complètement égal, lui était toujours en vie, le sort des autres l'importait peu. Il fallait mieux pour lui oublier cet épisode, ne rien raconter à ses supérieurs, qui eux le puniraient pour sa lâcheté, le châtiraient pour ne pas avoir traquer la bête et venger ses compagnons. Non, il ne s'était rien passé, et il n'avait rien vu. Et pour être certain que les trois autres énergumènes ne diraient rien sur sa présence, il sortit un couteau d'une de ses poches, s'accroupit, et leur trancha soigneusement la gorge. Puis il se releva, contemplant l'allée obscure qui lui faisait face. La créature était partie, mais il avait énormément de chance de ne pas avoir été découpé comme l'ont été ses partenaires. Il s'éloigna ensuite des trois cadavres, en murmurant : "Il ne s'est rien passé"


Voilà je mettrai d'autres extraits si ça vous intéresse ^^

Très joli récit. Tu as de réels talents de conteur Darknite. J'ai pris beaucoup de plaisir à lire le début de ton épopée et j'ai hate de lire la suite. Ce que j'aime c'est que tu n'abreuves pas tes lecteurs de détails inutiles. Ceux que tu mets sont justement placés.
Pour résumer, très agréable à lire.

j'ai bien aimer l'histoire, mais j'ai pas encore tout lut ^^. je vais le lire plus tard enfin le reste.

Oui, je rejoins Futurama44, tu possèdes de vrais talents d'auteur et de conteur (j'ai écrit un livre, rien à voir avec ton genre de littérature, vous trouveriez ça chiant, surement...passons, mais j'ai aussi un passé de pigiste pour divers magazines et je faisais des nouvelles de fiction, donc, j'ai un peu l'expérience de l'écrit)

L'histoire est rondement menée (on ne s'ennuie pas), c'est bien écrit, bref, en librairie, ça attirerait les amateurs du genre...! penses-y. Quelques fautes par-ci par là (on ne dit pas "sous les mains" mais "sous la main" ou encore "entre les mains"), j'ai pas tout retenu. Mais rien de catastrophique!
Continues, j'ai hâte de lire la suite!